Autres moyens de traitement de la polyarthrite rhumatoïde

A part le fait de prendre des Aspirines ou autres anti-inflammatoires, il existe d’autres moyens pour traiter la polyarthrite rhumatoïde.

Les infiltrations

Ce procédé est très utilisé dans la polyarthrite.

Les infiltrations permettent d’injecter le médicament précisément à l’endroit enflammé sans imprégner pour autant l’ensemble de l’organisme (ou du moins très peu).
Elle sont tout particulièrement indiquées lorsqu’une articulation est plus douloureuse et enflammée que les autres.

Elle ne doivent être ni trop rapprochées (plusieurs semaines entre chaque infiltration) ni trop nombreuses.

Les synoviorthèses

Les synoviorthèses consistent à injecter dans l’articulation un produit radioactif dont le rayonnement détruit les couches les plus enflammées de la synoviale.

Les résultats obtenus sont beaucoup plus durables qu’avec les dérivés de la cortisone et ce traitement actuellement utilisé depuis 10 ans rend de très grands services.

Mais il exige des précautions particulières, tant dans sa technique que dans ses indications.

Repos et mouvements

Il s’agit à la fois du repos du malade et de celui de l’articulation.

Il est bien évident que toute fatigue diminue les forces dont le malade a besoin pour assurer sa défense.

Le repos est donc nécessaire, notamment lorsque la polyarthrite rhumatoïde est en crise.
Il doit être dosé et adapté à chaque cas tout comme les médicaments.
Dans les cas très graves, le vrai repos se fait au lit.
Il faut se méfier du fauteuil qui favorise les mauvaise positions des genoux et des hanches.

Il est préférable d’avoir un lit ferme dont le matelas ne se déforme pas et suffisamment haut pour permettre de se lever et de se coucher facilement.

La tête et le cou ne doivent pas être fléchis vers l’avant.

Il faut dormir bien à plat et éviter de garder les genoux pliés, ce qui soulage souvent la douleur, mais favorise l’ankylose dans une mauvaise position.

Si les pieds sont atteints, ils ne doivent supporter aucun poids (au besoin, surélever draps et couvertures à l’aide d’un cerceau).
Le temps du repos au lit dépend de la gravité de la polyarthrite rhumatoïde, mais le malade doit se lever chaque jour, pour faire sa toilette et déjeuner à table.
Il est évident qu’un tel repos favorise la fonte musculaire et l’ankylose, c’est pourquoi il faut faire travailler les articulations tous les jours.
C’est ce que les Américains appellent « Rest and movement ».
Les exercices doivent être répétés 2 ou 3 fois par jour.
Il existe des exercices adaptés à chaque articulation.
L’aide d’un kinésithérapeute est indispensable.
Il mobilise les articulations, masse les muscles et se sert de l’ergothérapie, c’est-à-dire du traitement par le travail, en choisissant de petits travaux adaptés aux possibilités de chacun.
Beaucoup de malades qui n’auraient pas la patience de faire des exercices, exécutent volontiers les même mouvements s’ils servent à réaliser un travail intéressant.

L’ergothérapie a en outre une influence salutaire sur le moral du malade qu’elle protège contre l’ennui et la dépression liés au désoeuvrement et au sentiment d’incapacité.

Cet aspect rééducatif du traitement des polyarthrite rhumatoïde sévères est trop souvent négligé.

Son intérêt est pourtant fondamental.

La kinésithérapie n’est pas seulement préventive mais aussi parfois curative quand elle s’efforce de récupérer une mobilité satisfaisante ou de corriger des déformations, par les méthodes de redressement doux et fractionné, en se servant volontiers de l’aide de petits plâtres successifs.

Mais en cette matière comme en bien d’autres, il est plus facile de prévenir que de guérir.

Quand, par négligence, on a laissé s’installer des ankyloses et des déformations importantes, il est difficile de revenir en arrière.

Il faut alors faire appel au chirurgien, ce qui aurait pu, dans bien des cas, être évité.

Attelles et gouttières de repos

Gouttières de repos

Gouttières de repos

Lorsqu’une articulation est particulièrement enflammée, il faut l’immobiliser complètement et dans ce cas, seul l’emploi d’une gouttière de repos assure cette immobilité.

Elle peut être en plâtre léger ou mieux en matière plastique. Elle est portée pendant toute la durée du repos au lit.

Elle doit pouvoir être enlevée facilement pour faire les exercices.

Les plus utiles en pratique, sont celles des mais et des poignets ainsi que celles des genoux, des chevilles et des pieds.

Les sources de chaleur

La chaleur a une action calmante indiscutable.

Elle décontracte les muscles et facilite les exercices.

Les enveloppement chauds sont très utiles parce que la chaleur humide qu’ils diffusent est beaucoup plus calmante que la chaleur sèche.

On plonge une petite serviette dans l’eau chaude, puis on la fait égoutter et on l’enveloppe dans une serviette sèche entourée d’un plastique.

L’application dure d’une 1/2 heure à 1 heure et peut être répétée 2 ou 3 fois par jour.

Le bain chaud est aussi un excellent moyen de diffuser une chaleur locale et générale.

Un bain de 10 à 15 minutes chaque matin suivi d’un repos au lit est très efficace sur les douleurs et la raideur matinale.

Il peut précéder la séance d’exercices.

On peut y ajouter 200 à 300 mg de sulfate de magnésie, ce qui augmente l’effet calmant.

Les bains de paraffine enfin sont très appréciés, notamment pour les mains, les pieds, les chevilles et les coudes.

Les articulations entourées de paraffine tolèrent une température beaucoup plus élevée que lorsque le vecteur est l’eau.

Les applications durent d’une 1/2 heure à 1 heure et sont répétées 2 à 3 fois par jour.

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