Les douleurs des orteils

Le pied ou plus précisément les orteils peuvent être aussi les victimes de l’arthrose.

L’arthrose du gros orteils (ou hallux rigidus)

Radiographie hallux rigidus

Radiographie hallux rigidus

Vous savez qu’il existe plusieurs types de pied suivant la longueur relative des orteils.

Dans le pied égyptien, le gros orteil est plus long que les autres. C’est là, une cause favorisante de l’arthrose.

Lorsqu’elle est atteinte, l’articulation devient raide et douloureuse à la marche, ce qui se comprend puisque l’orteil fléchit à chaque pas.

L’orteil se fixe alors en légère flexion tandis que sa base grossit surtout à sa partie dorsale, et qu’apparaît un durillon sous la pulpe du gros orteil.

Le diagnostic d’arthrose est évident à la simple lecture de la radiographie.

Il faut dans ce cas, porter une chaussure suffisamment large pour éviter les frottement, ainsi qu’une semelle intérieure pour créer un vide sous le gros orteil et éviter tout frottement à ce niveau.

Lors des poussées douloureuses, on peut conseiller une infiltration de l’articulation qui apporte généralement un grand soulagement.

Dans certains cas trop douloureux et responsables d’une gêne trop importante, on peut opérer mais la rééducation sera longue et difficile.

L’hallux valgus ou oignon

Radiographie hallux valgus

Radiographie hallux valgus

C’est la plus banale et la plus fréquente des déformation des orteils. Elle se traduit par une saillie à la partie interne de la base du gros orteil tandis que celui-ci est dévié en dehors.

Cette déformation est habituellement bilatérale mais souvent plus accentuée d’un côté.

Elle est souvent familiale et beaucoup plus fréquente chez les femmes.

Elle peut débuter très jeune ( entre 14 et 16 ans chez les filles), plus tard chez les garçons.

En fait, elle est surtout fréquente chez les femmes à partir de la cinquantaine.

Peu à peu, le gros orteil dévie vers les autres orteils qu’il finit par chevaucher.

Une bosse se forme au bord interne du pied, souvent un peu rouge à cause du frottement de la chaussure.

Des inflammations douloureuses et même des suppurations très pénible peuvent se produire.

Pourtant certaines femmes porteuses d’une oignon important le supportent parfaitement bien.

A l’opposé, une déformation même modérée risque d’être très douloureuse car mal supportée dans des chaussures fines.

Il n’existe aucun traitement médical. On se limite à des soins de pédicurie, à condition qu’ils ne soient pas trop agressifs, et à des applications de pommades.

Il faut conseiller le port de chaussures de cuir très souple suffisamment larges à l’avant et chaque fois que cela est possible, porter des sandales, des espadrilles ou des pantoufles.

Tous les autres traitements (et ils sont nombreux) qui sont proposés ne sont que des attrape-nigauds.

Si la déformation en arrive à trop gêner la marche, une seule solution : la chirurgie.

Les résultats de l’intervention sont le plus souvent satisfaisants, mais les suites opératoires sont parfois désagréables et il faut en avertir la malade :

  • douleurs assez pénibles pendant deux jours
  • séjour en clinique ou à l’hôpital de l’ordre de 5 à 7 jours
  • lever au 3 ème jour ; il est assez pénible au début, mais en principe vers le septième jour, les femmes sont presque toujours capables de sortir de l’hôpital ou de la clinique sur leurs pieds
  • rééducation vers le 10 ème, 15 ème jour ; 2 séances par semaine pendant 1 mois et demi à 2 mois
  • la durée de l’arrêt de travail est d’environ 2 mois car pendant cette période il est difficile de rester debout ou de marcher pendant une journée entière ; il faut en tenir compte dans la décision de l’opération car l’expérience montre que ce sont surtout les femmes actives et qui ont une activité professionnelle qui qui demandent à être opérées.
  • une gêne modérée et la persistance d’un petit gonflement qui va en diminuant vont persister pendant près de 4 mois
  • on peut dire que le résultat définitif n’est vraiment acquis qu’entre le 8 ème et le 12 ème mois suivant l’opération

Jusqu’à ces dernières années, la chirurgie de l’hallux valgus avait mauvaise réputation.

Grâce aux progrès techniques, les résultats sont maintenant bons dans près de 90 % des cas.

Le Dr Denis, spécialiste des pieds, estime qu' »il ne faut jamais opérer une femme d’un hallux valgus pour des raisons purement esthétiques. Le pied a une fonction beaucoup trop importante pour qu’on risque de la compromettre par une chirurgie de complaisance ».

Les autres orteils

Autres déformations des orteils

Autres déformations des orteils

Les quatre autres orteils peuvent être également le siège de déformation variées, par exemple : orteils en griffe ou en marteau avec formation de cors douloureux aux points de pression. La contrainte de la chaussure est le principale facteur d’aggravation de ces lésions.

Là encore, il n’y a pas de traitement médical, et seule la chirurgie en cas de gêne trop importante peut apporter une solution.

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