Une maladie du 3ème âge : le rhumatisme des ceintures

Il s’agit là d’une d’une maladie bien particulière qui frappe uniquement les sujets âgés de plus de 60 ans, et 2 fois plus souvent la femme que l’homme.

Les médecins n’en connaissent l’existence que depuis quelques années.

Le début

Elle peut débuter parfois de façon brutale, mais le plus souvent progressivement par des douleurs du cou et des épaules.

Un peu plus tard, le malade se plaint également d’un enraidissement douloureux des hanches et des cuisses qui se bloquent progressivement rendant la marche difficile.

En quelques semaines, s’est installée une véritable prise en masse des ceintures, c’est-à-dire des articulations des épaules et des hanches.
Les douleurs, beaucoup plus vives la nuit, empêchent le malade de dormir et sont responsables d’une importante raideur matinale.
En se levant, le malade est presque bloqué et il met plusieurs heures avant de retrouver une certaine mobilité.
Son état s’améliore dans le courant de l’après-midi, puis tout recommence la nuit suivante.
Il est fatigué, n’a pas d’appétit et maigrit.
Il est souvent un peu fiévreux et, du fait de son âge, son état général est préoccupant

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Plus tard

L’inflammation peut s’étendre à d’autres articulations telles que les genoux, les poignets ou les mains.

Mais l’atteinte des épaules et des hanches chez un sujet âgé est à elle seule très évocatrice.

Les chiffres de la vitesse de sédimentation sont très augmentés et peuvent dépasser 100 à la première heure, ce qui traduit bien l’existence d’une importante inflammation.
La maladie évolue irrégulièrement, par poussées, avec alternance de période douloureuses intenses et d’accalmie relatives.
Malgré l’allure alarmante de son rhumatisme, le malade va finir par guérir, au bout de 1 an, de 2 ans, rarement plus.
On dit bien guérir, c’est-à-dire qu’il ne conservera aucune séquelle de la maladie.

Le danger

Maux de tête

Maux de tête

Toutefois, pendant cette période, un danger menace : l’atteinte des artères temporales qui sont situées de chaque côté du front sur les tempes.

Il s’agit d’une artérite temporale.
Le malade se plaint de maux de tête au niveau des tempes, parfois intolérables.
L’atteinte artérielle risque de s’étendre jusqu’aux artères de l’oeil.
Cette complication est la plus redoutable puisqu’elle peut, à la limite, aboutir à la  perte de la vue.

Le traitement

Grâce au traitement, les douleurs articulaires sont très rapidement calmées.

L’état général, qui était inquiétant, s’améliore très vite et surtout, le risque d’atteinte des artères temporales et de celles des yeux est notablement réduit.

Pour obtenir ce résultat, un seul médicament est efficace, est c’est la cortisone.
La méfiance à son égard est certes motivée, mais sachez que le résultats obtenus sont généralement spectaculaires alors que tous les autres traitement sont inefficaces.
Ce médicament tant décrié est donc, dans ce cas , un vrai sauveur.
Le plus souvent, on parvient à contrôler la maladie avec des doses tout à fait raisonnables, et donc peu dangereuses.

Le traitement doit être poursuivi jusqu’à complète guérison.

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